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Formation des couples

               

La formation des couples se prépare et se réfléchit d'une année à l'autre. La longue période hivernale nous fournissant le temps nécessaire à la réflexion. il faut bien sûr connaître chacun de ses pigeons : sa lignée, ses ascendants, ses performances au voyages et à la reproduction, ses qualités, ses défauts.

C'est grâce à la synthèse de toutes ces informations que l'amateur va tenter d'apparier ses pigeons et peut-être de découvrir le couple idéal. II faut savoir qu'en accouplant des pigeons à palmarès, même si les chances de créer un bon pigeon sont plus élevées, on n'obtiendra pas un taux de réussite de 100 % car même les bons pigeons produisent des nuls, c'est là un mystère de Dame Nature ! Des couples ne donnant que des bons sont très rares dans l'histoire colombophile mondiale.

De tels couples font en général la renommée de leur propriétaire.Les différentes solutions qui se proposent à nous pour former de bons couples sont les suivantes :

a) Elever avec un couple confirmé qui a déjà donné de bons résultats en voyages ou en reproduction. Même si, comme nous l'avons vu, les chances de tirer plusieurs cracks d'un même couple sont rares, on peut toujours essayer de nouveau une année supplémentaire. Parfois on manque de temps, les jeunes se déclarant alors qu'un des deux parents a été perdu ou éliminé.

b) Elever autour d'une lignée qui vole bien issue d'un ou plusieurs illustres ancêtres en travaillant des accouplements de type cousin-cousine, grand-père petite-fille, grand-mère petit-fils, tante neveu... II faudra toujours procéder dans ces cas avec des sujets de qualité sans défauts car il s'agit d'accouplement en consanguinité éloignée, et dans ce type d'entreprise les défauts s'ajoutent, alors prudence !

c) Elever à partir d'un même pigeon, un as de la reproduction ou des voyages. Bien souvent, il est difficile d'élever énormément sur un pigeon qui voyage encore car il est habituellement forcé au veuvage. Néanmoins, il est toujours possible de retenir deux couples d'oeufs en début de saison dont un sera donné à des éleveurs. II est certain qu'avec des pigeons au talent confirmé, on aura plus de chances d'obtenir de bons sujets. Ceci est bien connu et explique les prix souvent astronomiques qu'atteignent certains as-pigeons lors de vente publique en Belgique... Pour l'as-reproducteur, pas de problème, on pourra lui attacher des couples de nourriciers pour s'occuper des oeufs, économiser le reproducteur et acquérir un plus grand nombre de descendants.

d) En croisant deux lignées consanguines entre elles, on n'a pas recours à de tels accouplements, on obtient des jeunes bien souvent plus vigoureux dont la vitalité est accrue par rapport à celle des parents, c'est le facteur "hétérosis". "Les pigeons consanguins aspirent à être croisés" disait N. de Scheemaecker en parlant des pigeons Janssen, et il savait de quoi il parlait. L'idéal est de travailler deux ou trois lignées en consanguinité et de les croiser quelquessaisons plus tard.Il est nécessaire d'accoupler en complémentarité car les défauts, aussi bien que les qualités, s'ajoutent. Si deux pigeons ont le même défaut, celui-ci sera bien souvent présent chez les jeunes, d'une façon parfois accrue.

Par opposition, en accouplant des pigeons à défauts différents, ces derniers peuvent disparaître dans la descendance. Mieux vaut toutefois accoupler des sujets avec le moins de défauts possibles et à la valeur sportive confirmée.

Un exemple est d'accoupler une femelle rouge avec un mâle bleu ou écaillé : tous les produits rouges seront des mâles et toutes les femelles seront bleues.

On recherchera pour nos accouplements des sujets de qualité, d'une taille moyenne, proportionnés, avec une bonne texture du plumage (soyeux, souple au niveau de l'extrémité des dernières rémiges, avec une bonne ventilation des dernières plumes qui constituent la force de frappe), une aile entre 23 et 24 cm, des yeux bien colorés à la texture riche, et une aptitude maximale à reproduire ces qualités dans leurs produits.

Pour cela, il faut connaître ses pigeons parfaitement : allure,poids, longueur d'aile, couleur et richesse des yeux, qualité de la plume.Une petite parenthèse ; il peut paraître intéressant d'appliquer les lois de l'hérédité, en particulier les transmissions de couleurs autosexables lorsque les couleurs sont liées au sexe.

La femelle n'ayant qu'un seul chromosome sexuel, si sa couleur est liée au sexe, elle sera pure par celle-ci.